Thursday, February 21, 2008

Marble Imitation

A small entranceway of a Parisian apartment building was decorated with real marble panels on the lower part of the walls. (I think the architectural term is ‘dado’ but that’s a bit too weird for me so I’ll continue to call it the bottom part of the wall.) An electrical cabinet had been added hiding a marble panel behind it, other changes had been made with time like the green paint and also damage had been done by humidity. One panel was even taped to the base of a column with duck tape. My job was to paint false marble on the parts of the walls where the real marble was missing and also to seal the marble panel that was just taped on. (I called Henri to do that.)

It was a very civilized job. I got to sit down while I was working. I didn’t need a ladder. The people living in the building were nice and encouraging. The only small inconvenience was that it was a bit draughty.

I treated the walls that were flaky. I primed, plastered, sanded and applied a black basecoat. It was nice to have the original in front of me to copy, as it was difficult to imitate those thin, wispy veins that look like clouds. The result is clean and sober.










Imitation marbre

L’entrée d’un appartement à Paris était décorée d’un soubassement en marbre. On avait construit un placard pour cacher le panneau électrique et l’on avait refait les soubassements en peinture verte (qui n’allait pas du tout avec le décor original). Il y avait aussi une petite plaque de marbre tenue par du scotch. Mon travail consistait à faire du faux marbre sur les soubassements en peinture et aussi à re-sceller la plaque qui s’est décollée. (Henri s’est occupé de cette partie-là).

C’était un projet très civilisé. J’ai travaillé assise, quel luxe! Je n’ai pas eu besoin d’un escabeau. Les gens de l’immeuble étaient gentils et encourageants. Le seul hic était les courants d’air.

J’ai traité les murs malsains. J’ai imprimé, enduit, poncé, et j’ai appliqué une couche de fond noir. C’était sympa d’avoir l’original devant moi étant donné qu’il était difficile d’imiter les fines veines nuageuses. Le résultat est sobre et propre.

Wednesday, February 13, 2008

Flowers as subjects for Still Life Paintings

As a mentioned last time, I had already done a series of still live paintings of flowers. I started this series (oil painting on canvas) after making a bet in which I was to prove that flower paintings were not the stupidest, most old-fashioned style of figurative painting in the world. This bet was made at an art show in a small town outside of Paris where examples of hideous flower paintings flourished. Overkill ruled.

To refute the evidence, I quoted Manet and Van Gogh as still life painters whose works looked fresher than most stuff found in florist shops. Though far from comparing myself to these 19th century masters, I knew it was possible to make pleasant paintings of flowers.

I bought my first bouquet and decided on a list of guidelines:
Set up a real still life with fresh cut flowers.
Execute the painting in one day with possible retouches the following day only.
Keep it lively.
Keep it fresh.
Keep it sensuous.
Have it breathe.
Have fun.

I wound up doing about 20 of them. They were a hit. I was so pleased, people like flowers.




















Des tableaux de fleurs

Comme j’ai dit la dernière fois, j’avais déjà fait une série de natures mortes de fleurs. J’ai commencé ce projet (peintures à l’huile sur toile) après avoir fait un pari où il me fallait prouver que les peintures de fleurs n’étaient pas le plus stupide et ringard des genres de peintures figuratives du monde. Ce pari a été fait à une exposition d’art à Asnières-sur-Seine, où se trouvait une flopé de natures mortes moches ; tendance, bourré de détails jusqu'à la mort s’en suive.

Pour prouver le contraire, j’ai cité Manet et Van Gogh. Deux peintres dont leurs œuvres ont l’air plus fraîches que les bouquets chez le fleuriste. Bien sûr, loin de me comparer de ces maîtres du dix-neuvième siècle, je savais que c’était possible de faire des peintures de fleurs sympathiques.

J’ai acheté mon premier bouquet et j’ai rédigé une liste de règles :
Que ça soit fait avec de vraies fleurs.
Que ça soit fait dans la foulée avec des retouches possibles que le lendemain.
Que ça soit vivant.
Que ça reste frais.
Que ça soit sensuel.
Que ça respire.
Que je m’amuse.
J’ai fini par en faire une vingtaine ça a plu. Les gens aiment les tableaux de fleurs. C’est toute bête mais qu’est-ce c’est agréable.

Sunday, February 3, 2008

Poppies

My friend Hanna has a small balcony that is really quite pleasant and almost always sunny (when it’s nice in Paris) except that it’s a horrible cement creation from the 1960’s (a most uninspiring time period for Parisian architecture). Even with glorious weather, just looking at those gray walls was depressing so she asked me to do something about them. Flowers, she said, I like poppies.


I was lucky. We first started talking about this idea last spring and poppies were growing wild just about anywhere where wild flowers grow. I didn’t even have to go to the country to get some photos of them (I always document, wouldn’t dream of painting something without having the thing in front of me or having good photos). There are poppies outside of Paris along the canal de l’Ourcq, (literally in Pantin!) or at the Bois de Vincennes, probably in lots of other places that I don’t go to but who cares, I found lots just taking my bike out on a Saturday afternoon.


The idea was to cover the cement with big flowers in a more overall wallpaper type style, not a precise, literal trompe l’oeil painting. I had painted the cement a pasty green as a base coat (which Hanna didn’t much appreciate but I thought was great) then sketched views of poppies from my photos the size of an open hand, scattering them on the two small walls. After painting them different shades of red and pink and finishing them with a menacing dark brown center, I then added rounded leaves, which fill in the space between the flowers covering the background almost completely.

Knowing that she wasn’t thrilled with the green background color, I had first tried to cover it completely with different colored leaves but soon realized that a little space between the foliage was quite a good thing so I left tiny triangular forms between leaves to let it breathe. To liven it up I later contoured certain leaves with brown paint flattening it out even more and jazzing it up a little at the same time.

This wasn’t the first time that I painted flowers in an overall pattern way. For the eighteenth birthday of her eldest daughter, I friend ordered a painting of nasturtiums which are called ‘capucines’ in French, the name of her daughter. I wanted to try something different, not do a still life. For me, nasturtiums seem to stay outside, growing excessively large in romantic settings when possible. Other garden flowers like roses or peonies are lovely on bushes in the garden but they are also fantastic as cut flowers in vases on dining room tables. I didn’t see nasturtiums that way. (Of course now that I’m going on about it, I’m ready to prove myself wrong. I’ll have to try a vase of cut nasturtiums next season!)


Anyway, a painting for an eighteenth birthday present is impressive. I felt honored. And as I said, I wanted this painting to be different. Besides, I have already done quite a number of flower still lives in the past. In fact, that will be the next subject.

Coquelicots

Ma copine Hanna a un petit balcon agréable et ensoleillé (quand il fait beau à Paris, évidemment). Sauf que c’est une horrible création en ciment des années 60 (triste époque pour l’architecture urbaine). Même quand il fait magnifique, la vue des murs gris est déprimante. Donc, elle m’a demandé de les arranger. Des fleurs, par exemple, elle aime bien les coquelicots.

J’avais de la chance. Lorsque nous avons élaboré cette idée au printemps dernier, les coquelicots poussaient comme de mauvaises herbes un peu partout où l’on trouve des fleurs des champs. Ce n’était même pas la peine d’aller faire un tour à la campagne prendre des photos. (J’ai tendance à toujours me documenter. J’ai besoin de voir l’objet que je peins : soit je l’ai devant moi, soit j’ai une photo.) Il y avait des coquelicots au bord du canal de l’Ourcq (carrément à Pantin!) et au bois de Vincennes, peut être bien ailleurs, mais je n’en sais rien. Ce qui compte, c’est que j’en ai trouvé plein en partant à vélo un samedi après-midi.

Le plan était de peindre les murs du balcon avec de grosses fleurs un peu partout comme du papier peint, pas comme un trompe-l’œil. J’avais appliqué un vert pâteux comme fond (un peu spécial, il faut reconnaître), mais je l’ai trouvé chouette! Puis j’ai esquissé des coquelicots de 20 cm sur la base de mes photos. Après avoir peint les fleurs de couleur rouge vif, j’ai appliqué du marron foncé au centre. J’ai ajouté des feuilles un peu arrondies qui remplissent l’espace entre les fleurs.

Comme Hanna n’aimait pas trop la couleur verte du fond, j’ai essayé de le couvrir entièrement de feuilles. Mais je me suis vite rendu compte que c’était moche. Un petit peu d’espace entre les feuilles était nécessaire, il fallait que ça respire. Pour l’animer plus, j’ai entouré certaines feuilles avec de la peinture marron.Ce n’était pas la première fois que je faisais « du papier peint ».

Pour les dix-huit ans de l’aînée de ses filles, une autre amie m’a commandé un tableau de capucines, le prénom de sa fille. Je voulais faire quelque chose de différent, pas une nature morte. J’avais l’idée que les capucines restent dehors, poussant excessivement grandes dans des endroits terriblement romantiques. En revanche les roses ou les pivoines sont magnifiques dans les jardins mais aussi coupées dans des vases. Je ne voyais pas les capucines comme ça. (Quoique maintenant que j’y pense, pourquoi pas? Il va falloir que je fasse un bouquet de capucines dès que ce sera la saison.)

De toute façon, une commande de tableau pour les dix-huit ans de quelqu’un, c’est impressionnant. J’étais flattée. Et comme je l’ai dit, je voulais que ce tableau soit différent. En plus, les natures mortes de fleurs, j’en avais déjà fait beaucoup, beaucoup. D’ailleurs, ce sera le prochain sujet.